En 2003, rions encore... C'est gratuit !
"On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde." [Pierre Desproges, Humoriste français, Extrait du Tribunal des flagrants délires.]
Depuis
septembre, je me demande toujours :
- Dois-je continuer à râler ?
- Dois-je continuer à rire de tout ?
Ce sont ces questions taraudantes qui ont freiné la mise en ligne
d'informations sur ce site.
Au point que cette édition va couvrir 3 mois (novembre, décembre
et janvier).
Pierre Desproges, lui, se posait ces questions lors d'un "Tribunal
des Flagrants Délires" et si vous saviez qui en était
l'invité, vous en comprendriez mieux l'importance.
En septembre dernier, je râlais conséquemment à l'attitude
fort discutable d'un élu local.
Cet élu est un maire, d'une assez grande commune et chef-lieu d'un
canton, qui entend, dans celle-ci, tout régir, y compris la vie privée
de ses concitoyens.
Le même édile considère que, dès qu'on lui adresse
un reproche, dès que l'on n'est pas d'accord avec ses manières
quelquefois cavalières, on semble faire un crime de lèse-majesté
[voir
en cliquant ici, notre éditorial du mois de septembre]...
Ne riez pas, citoyens bénédictins, car ce n'est pas d'Argenton
ou du Blanc dont nous parlons... Mais bien de notre commune, celle de Saint-Benoît...
et de son maire.
Des conseillers municipaux le boudent ou démissionnent, ses propres
électeurs sont déjà lassés et déçus,
et il est la risée de tout le département...
Récemment, certaines personnalités locales allèrent
même jusqu'à me susurrer que la qualité de son travail
(je ne permettrai pas d'en juger) serait loin de valoir le montant de ses
indemnités de maire, dont ils m'ont communiqué le chiffre
: 1200 €/mois (7800 F) !
Cette indemnité (légale et non secrète) est non-imposable
et bien supérieure à nombreux revenus bénédictins
(les miens ou ceux de mes voisins, par exemple) qui, eux, sont assujettis
à l'impôt...
Vous connaissez beaucoup de personnes qui touchent un tel pactole, net d'impôts,
en plus de leur retraite souvent trop modeste ? Non ?
En apprenant cela, je me suis encore fait mal au côtes en rigolant
au souvenir d'un vote du conseil municipal pour un défraiement de
notre édile, celui d'un repas de gala à 300F.
Quoi, cela ne vous fait pas rire ?
Dommage car comme le disait aussi Pierre Desproges :
"Il faut rire de tout. C'est extrêmement
important. C'est la seule humaine façon de friser la lucidité
sans tomber dedans." [Extrait
de Vivons heureux en attendant la mort.]
A cela, nous pourrions ajouter que Beaumarchais écrivait [dans
Le Barbier de Séville] :
"Je me presse de rire de tout, de peur d'être
obligé d'en pleurer."
Le Ouaibmaistre.
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