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Jean CHATELUT...
Des livres dans l'Air du temps... et du Paysage !

CHRONIQUE D'UN VIVANT VILLAGE (2008)

VILLAGE - VISAGE (2003)

NAISSANCE DU PAYSAGE FRANÇAIS (2001)

 

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CHRONIQUE D'UN VIVANT VILLAGE

Jean Chatelut,
CHRONIQUE D'UN VIVANT VILLAGE
du nécéssaire aux indispensables initiatives


Cette chronique de vingt-quatre années de la vie d'un village de huit cents habitants a pour objectif de montrer que le déclin n'est pas la seule perspective des petites agglomérations.
Nouvelles constructions, restauration des anciennes, créations de foires agricoles, expositions, tournages de film ...
les rencontres des photographes Willy Ronis et Jean Dieuzaide... des metteurs en scène Georges Wilson et Serge Moati ... des architectes Paul Chemetov et Jacques Ripault
de peintres, de musiciens, d'écrivains, de comédiens... avec les habitants du village et des campagnes alentour sont racontés en cent vingt-trois pages de texte et quatre-vingt-treize photographies.
Ce vivant tableau et les réflexions qui l'accompagnent doivent intéresser tous ceux qui recherchent une nouvelle façon de vivre ou de créer dans l'espace rural.
Du même auteur : Naissance du paysage français, et Village-Visage

Photographie de couverture :
Trois ouvriers placent un nouveau coq sur le clocher

paYse éditions : prix 18€
Code barre : 9 782915 303032
ISBN : 2-915303-03-7

Voici, ci-contre, le papier que Georges Chatain écrivit sur ce bouquin, qui fut publié le 15 février 2008.

TÉMOIGNAGES
Comment peut-on être maire ?

Dans l'enchevêtrement croissant des instances et des compétences territoriales, reste-t-il encore une marge d'initiative et une légitimité pour un maire de commune rurale ? En période d'élection municipale, la question est d'actualité. Jean Chatelut, (vingt-quatre ans de mandat dans un bourg historique) et Gilles Rossignol (onze ans dans un village creusois) témoignent.
Jean Chatelut «un vivant village»

SAINT-BENOÎT-DU-SAULT, Indre, huit cents habitants, bourg-frontière entre Berry et Limousin, est avec Collonges-la-Rouge (Corrèze) un des bourgs de l'association des «plus beaux villages de France». Avec un riche patrimoine paysager et architectural - une abbatiale pré-romane, des maisons et des ruelles médiévales, des grands bâtiments conventuels ; mais la beauté, cela ne nourrit pas une population ; et ce mini-pôle urbain d'une campagne bocagère enclavée, en voie de désertification, pouvait sembler frappé irrémédiable maladie de langueur. Jusqu'à ce qu'en 1977, l'arrivée d'une nouvelle équipe marque un changement de cap. Élue avec le programme d'ajouter à la gestion du «nécessaire» des «indispensables initiatives», elle publie, par la plume de son maire de l'époque, Jean Chatelut, une chronique illustrée - quatre-vingt-treize photographies- de ces vingt-quatre années d'activité.
Au départ, une volonté directrice ; ne pas succomber à la tentation, si fréquente, de fossiliser un site historique dans un rôle de village-musée, qui ne s'anime que les mois d'été. Un bourg riche d'un patrimoine ancien - du XIe au XVIIe siècle - doit continuer à s'enrichir d'un patrimoine contemporain.
C'est à un architecte de Premier plan - Paul Chemetov, en l'occurrence - que Jean Chatelut a fait appel, pour les constructions les plus familières, le collège, le quarter HLM, la gendarmerie.

Un autre, Dravsko Natchev, spécialiste des «typologies régionales», a édifié la salle des fêtes. Et l'espace paysager a été confié à Gilles Clément, le théoricien du «jardin sauvage». Parallèlement a été mise en route une politique de réanimation économique, avec la renaissance de foires interrégionales qui avaient fait dans le passé l'attractivité du bourg, foires-concours bovines et ovines, vins de Loire, foires grasses, spécialités rustiques, création d'une zone artisanale.
Enfin la beauté du lieu est méthodiquement exploitée pour attirer des activités artistiques : Les éditions Tarabuste en permanence, des plasticiens (Josum Walstra, Joël Desbouiges, Jean Claeys, Michèle Katz…), des musiciens (le chef d'orchestre Wim Baarens), des gens de spectacle en résidence, des cinéastes aussi, Georges Wilson, Serge Moati, Harald Hauser. Des photographes enfin, René-Jacques, John Davies, Danièle Lazard, Jean Dieuzaide, Marcel Lorre ; mention spéciale pour Willy Ronis, si charmé par le lieu et l'accueil qu'il a consacré un livre entier Saint-Benoît-du-Sault.
c'est donc un ouvrage de fierté que ce livre, avec l'ambition de « montrer que le déclin n'est pas la seule perspective des petites agglomérations ».
D'autres bourgs ont certes suivi le même chemin volontariste et revigorant. Il serait intéressant aussi d'en collecter et de comparer les expériences.
G. C.
« Chronique d'un vivant village ». Jean Chatelut.
210 pages. En librairie ou par correspondance : éditions PaYse, BP 36170 Saint-Benolt-du-Sault. 18 € port compris.


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VILLAGE - VISAGE

Jean Chatelut
VILLAGE - VISAGE

L'intérêt de ce petit livre est de lier les questions d'architecture et d'aménagement à la vie et à l'histoire des hommes.
Participant à la préparation d'un colloque sur «les entrées des petites agglomérations», l'auteur, qui fut maire de Saint-Benoît-du-Sault pendant vingt-quatre ans, raconte les transformations de son village «d'aussi loin qu'il se souvienne».
Il en tire quelques préceptes utiles à tous ceux qui ont le souci de notre cadre de vie.

éditions paYse
ISBN : 2-915303-00-2
10 €

De L'ÉCHO-CULTURE, Page VII, du Vendredi 9 Mai 2003 :

ESSAI
Un village est un monde

A travers son expérience de maire rural, Jean Chatelut mêle son attachement à son bourg natal, ses souvenirs d'enfance et sa .réflexion sur les mouvements en profondeur de la société.
Et si l'éclatement des villages et des bourgs signifiait qu'ils ne sont plus nécessaires ?» Abrupte et angoissante question que pose le livre «Village-visage», de Jean Chatelut, qui fut durant vingt-quatre ans maire de Saint-Benoît-du-Sault au coeur de ce «croissant» très rural qui sépare le Berry du Limousin, les pays d'Oïl de l'Occitanie. Entre la voiture, la télévision, les dialogues, shopping ou drague par internet, constate-t-il, les raisons de se grouper disparaissent progressivement, et si les proximités humaines nous manquent, «ne serait-ce pas que nous n'aurions pas assez dévellopé nos aptitudes à la virtualité ?»

Jean CHATELUT, dédicaçant ses ouvrages,
lors du 2èeme Chapitre Nature au Blanc le 10 mai 2003.
Nulle nostalgie, pourtant, et encore moins de résignation, dans ce plaidoyer pour la ruralité. L'auteur est de cette génération gui a connu tout enfant l'avant-guerre de 39-45, le «bûcher ou nous cassions les fagots pour allumer le poêle de la classe», la défaite de 1940, la radio de Londres et les mystères de la Résistance. Passé l'enfance, il fut aussi «de ceux qui partirent». Pour les études d'abord, puis pour la vie professionnelle. Vers la région parisienne. Car à l'époque tout parent soucieux de l'avenir de ses enfants n'avait de cesse de les envoyer ailleurs. Le slogan «vivre et travailler au-pays» n'était pas alors imaginable.
Retour volontaire et professionnel, ensuite, avec ce regard élargi que donne l'itinérance, et avec «une foi militante, comme on osait dire alors, dans l'avenir de son pays».
L'idée centrale de l'équipe municipale que mena Jean Chatelut de 1977 à 2001, c'est que ruralité n'est pas synonyme d'archaïsme, et qu'un bourg à patrimoine historique (Saint-Benoît-du-Sault, l'un des «cent-plus beaux villages de France», riche d'une abbatiale pré-romane et d'un patrimoine architectural du 15e au 18e siècle) ne devait pas se laisser momifier dans ses périmètres protégés et son imagerie touristique. A patrimoine ancien prétendit-elle, patrimoine contemporain. Ainsi fit-elle édifier ses nouveaux bâtiments par des architectes de haute stature, Chemetov (le ministère des finances), Natchev (le quartier parisien de la rue Saint-Blaise), Laberthonnière (professeur à l'école d'architecture de la Villette), son environnement par les paysagistes Gilles Clément et Alexandre Chemetoff. Elle donna aussi au village un patrimoine visuel, avec les photographes John Davies et Willy Ronis.

L'idée centrale de ce petit essai écrit à la première personne, et qu'explicite son titre, c'est qu'un village, comme une personne, c'est un visage qui «ne dévoile pas seulement le passé d'un individu, mais tout autant ses potentialités», qu'il importe de préserver ce visage de multiples mutilations, le mitage des périphéries par des pavillons et des entrepôts dans le désordre, un traitement uniforme des centres-bourgs, un envahissement par un mobilier urbain stéréotypé. De lui conserver, aussi, toutes ses chances d'une activité économique durable.
La conclusion de l'ouvrage est à ce propos savoureuse: l'auteur du livre fait lire son manuscrit par un autochtone vieil ami d'école primaire. Réaction de celui-ci : «Je m'aperçois que nous n'avons pas vécu dans le même village. Toi tu étais du bourg, moi du faubourg». Précision : Saint-Benoît-du-Sault n'a jamais eu plus d'un millier d'habitants. Preuve qu'une ville, même toute petite, c'est un monde.
G. C.

« Village-visage»,
par Jean Chatelut,
collection «Carnets de chantier»,
Editions PaYse, rue du Portugal. 36170 Saint-Benoît-du-Sault.
100 pages. 10 €

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NAISSANCE DU PAYSAGE FRANÇAIS


JEAN CHATELUT
NAISSANCE DU PAYSAGE FRANÇAIS
Tendu 1832 / Le Fay 1833-1842
Texte illustré de vingt reproductions de dessins, esquisses et tableaux. Aux éditions Tarabuste. 116 pages. 100 F (15,24 euros).

JEAN CHATELUT

NAISSANCE DU PAYSAGE FRANÇAIS
Tendu 1832 / Le Fay 1833-1842

l'auteur dédicacera son ouvrage :
samedi 3 novembre 2001
de 10h30 à 12h30
à la MAISON DE LA PRESSE
de SAINT-BENOÎT-DU -SAULT

et ensuite :
- 10 novembre 2001, Chateauroux, Librairie BORDES
de 15 à 19heures
- 17 novembre 2001, Gueret, durant les journées du Patrimoine départemental (on sait pas où c'est !) toute la journée...
- 22 novembre 2001, Limoges, à la Librairie PETIT, Place Denis DUSSOUBS, à partir de 17h.

 

Là, on a pas trop de retard pour parler de ce bouquin de l'ancien maire de Saint-Benoit, Jean Chatelut. C'est un bouquin superbe, avec des repros couleurs de grande qualité (on ne dira pas la même chose des repros en N&B).
Alors comme il y avait ce bel article de georges Chatain, on vous le livre. (publié dans l'Écho du Centre, supplément Loisirs-Culture du vendredi 26 octobre) :

"HISTOIRE
Une Révolution du regard
C'est entre Berri et Limousin que s'est écrit voici près de deux siècles un épisode important de l'histoire de l'art. Jean Chatelut retrace cette "Naissance du paysage français".

La postérité n'est pas beaucoup plus juste que l'air du temps. Comme lui elle a ses folies et ses phobies, et les historiens doivent de temps en temps bousculer ses échelles de valeur et ses certitudes acquises. C'est ce à quoi s'emploie Jean Chatelut avec ce travail que publient les éditions Tarabuste, "Naissance du paysage français". Sous-titre: "Tendu 1832, Le Fay 1833-1842". Car c'est dans ces deux villages berrichons que s'est en partie écrite une page d'histoire de l'art qui fut, selon le terme de l'auteur, une «révolution du regard». Révolution menée par de jeunes peintres, rejetés par leur époque, souvent refusés dans les salons officiels, et mal traités par la postérité, Louis Cabat, Jules André, Jules Dupré (apprenti à treize ans dans les manufactures de porcelaine de Limoges) Et poursuivie par des peintres un peu plus connus, mais restés quand même dans une ombre relative, Théodore Rousseau, Constant Troyon... Ce sont les impressionnistes qui seront, un demi-siècle plus tard, les grands bénéficiaires de l'apothéose du paysage dont cette poignée de précurseurs, entre Paris et confins limousino-berrichon ont été les inventeurs
"Pendant plusieurs siècles, note Jean Chatelut, le paysage ne fut pas en France un sujet de Peinture, ce n'était qu'un accessoire, une toile de fond, servant seulement de cadre à des scènes qui, selon les époques, furent religieuses, mythologiques ou historiques. Les arbres, les rivières, les monuments, y étaient disposés pour mettre en valeur un personnage ou la représentation d'un événement». On peut en effet citer, à l'appui de cette observation, l'étonnant tableau d'Hubert Robert (18e siècle) que possède le musée de l'Évêché à Limoges: une vue de Nîmes dont les trois monuments romains préservés, les arènes, la tour Magne et la Maison carrée, sont rassemblés dans un paysage urbain totalement imaginaire. II s'agissait plus à l'époque de célébrer le culte d'une Antiquité académique c'est-à-dire d'un ordre hiérarchique immuable que de peindre une réalité urbaine contemporaine.

C'est dire qu'en ce début du 19e siècle, après la tempête révolutionnaire, la normalisation napoléonienne, et la restauration royaliste qui pensait pouvoir faire comme si rien ne s'était passé, et revenir à un ordre présumé divin, y compris dans les règles artistiques et littéraires des académies en place, aller peindre un modeste paysage d'après nature avait quelque chose de subversif. Un critique du temps, Maxime du Camp, l'avait bien senti : «Cabat fut le premier qui s'insurgea contre des règles décrépites. II exposa un paysage simplement copié sur la nature. Ce fut une révolution, on n'en revenait pas». Ce paysage, qui fit scandale au salon de 1833, avait été peint dans la campagne argentonnaise. Et Théophile Gautier insista, quelques années plus tard "Cabat est l'aïeul du paysage moderne, et certes il a le doit d'être fier de sa descendance; elle est belle et nombreuse".
L'ouvrage montre bien à quel point cette volonté nouvelle de peindre la nature comme elle est - non un panorama rama de paysage grandioses, mais l'humble nature du travail paysan était liée à la volonté d'en finir avec un ordre moral, intellectuel et politique; artificiel, oppressant et sénile. Ces jeunes peintres avaient été de ces "gilets rouges" qui avaient fait le coup de poing en faveur de Victor Hugo (lequel, à l'époque, n'avait pas non plus trente ans) à la bataille d' Hernani ; certains - Louis Cabat lui-même, avaient ensuite été sur les barricades de la révolution de juillet 1830, celle qui inspira le célébrissime tableau d'Eugène Delacroix "la liberté guidant le peuple". II s'était ensuite engagé aux côtés d'un peuple floué de sa victoire. Au "pieux roi" détrôné, Charles X, la classe politique avait substitué le "roi bourgeois", Louis-Philippe, et la répression de classe avait .fout dé suite repris son travail sécuritaire : avec le massacre de la rue transnonain, immortalisé par daumier avec un dessin aussi terriblement efficace et accusateur qu'un instantané photographique.
Cette grande histoire, qui sert de trame au livre de Jean Chatelut, n'y occulte pas la saveur de la vie quotidienne, telle qu'elle est notée par Cabat lui-même, dans ses notes et ses lettres à sa femme. La descente de Paris à Tendu, entre Châteauroux et Argenton, quarante heures de voyage par la diligence Laffitte-et-Gaillard, l'installation à l'hostellerie du Petit-Saint-Jean-baptiste, «auberge de rouliers où les voyageurs étaient logés à pied et à cheval», pour «trente sous par jour, service compris», service fait par « un ancien soldat qui avait été tambour sous Louis XV». Le séjour ensuite au relais de Poste du Fay, hameau frontière entre Berry et limousin, dans "le plus affreux réduit, le plus sale, le plus repoussant qui fut au monde", une sorte de caravansérail ou les chambres "étaient toutes remplies de cinq à six lits et chaque lit contenait plusieurs ronfleurs>>. Mais, passé le premier choc, un lieu plutôt sympathique : «J'ai fait la connaissance du maître de poste, j'ai passé la soirée chez lui auprès de son feu... II me parle de tous les artistes qui sont venus loger chez lui: Dupré, Rousseau, Troyonet d'autres ; ils ont laissé une bonne réputation dans le pays, et sont encore regrettés». On pourrait étendre à cette petite cohorte de jeunes artistes, dont les toiles peintes dans ces quelques cantons-frontières entre Bassin parisien et Occitanie, sont aujourd'hui dans les musées du monde, ce que l'auteur écrit de Victor Dupré, «précurseur discret d'expressions qui apparaîtront bien plus tard dans la peinture». Et citer la conclusion qu'il tire de cette aventure picturale ignorée : «les idées nouvelles doivent cheminer souvent longtemps souterrainement».

GEORGES CHATAIN

Jean Chatelut: "Naissance du paysage français".
Texte illustré de vingt reproductions de dessins, esquisses et tableaux.
Editions Tarabuste. 116 pages. 100 F (15,24 euros).
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à suivre...
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