13 à table, un vendredi 13, ça porte malheur !
Déjà
un peu boudé par la population,
le maire de Saint-Benoît s'en est pris une claque de la part de
son conseil !
Séance
du conseil à 13 participants, car celui-ci venait, en principe, d'enregistrer
une nouvelle défection : Celle de Mme Isabelle Nivelle. Tous
les conseillers étaient au courant par un courrier de celle-ci, mais
la démission ne serait toujours pas officialisée.
Tous les restants étaient donc là. Un peu de public assistait
aussi à cette réunion, et en particulier des parents d'élèves
du RPI, Messieurs Étienne et Lecesne...
Le maire lut rapidement une réponse de l'Académie indiquant
que pour le RPI, il y aurait deux classes en maternelle et deux classes
en primaire. Point.
Ensuite il indiqua que M. Marty (troisième adjoint) souhaitait s'exprimer
sur le départ de Mme Nivelle.
Cette intervention a reçu un accueil favorable tant qu'il ne fût
question que de demander à la conseillère municipale de revenir
sur sa décision.
Mais des fronts se ridèrent lorsqu'il évoqua, enfin, de lourds
dysfonctionnements du conseil municipal, d'attitudes fort peu agréables
de la part du maire envers ses conseillers, de la non-information desdits
conseillers sur l'état des finances de la commune et du non-réglement
financier de l'acquisition de la maison Cogne.
Vendredi
13, jour de poisse pour le maire...
Et notre surprise fut grande lorsque ses derniers mots furent : "Dans
ces conditions, nous quittons cette séance !".
Là, ce furent huit des conseillers qui se levèrent et se dirigèrent
vers la sortie (1).
Ils ne restèrent donc qu'à cinq (2),
dont le maire, et dans ces conditions, sans quorum, comment mener à
bien un conseil municipal ?
En plus, un maire-adjoint restant (M. Dagorne) a quitté la
salle rapidement sans trop de commentaire, tandis que l'autre autre adjoint
restant (M. Cuevas) ne mâchait pas ses mots à l'égard
du maire. Sans approuver le départ de ses collègues, il n'en
était pas moins critique !
Après ce surprenant départ, qui a le goût de la démission
mais qui n'est pas une démission, il reste un problème pour
tous les Bénédictins :
Le choix des urnes, fait au printemps 2001, était-il le bon ?
Car l'équipe, soi-disant "apolitique", qui se proposait
de tout révolutionner à Saint-Benoît et qui semblait
unie, juste pour "virer l'ancienne municipalité" (celle
conduite par Jean Chatelut), semble maintenant se fissurer.
La nouvelle politique communale, orientée essentiellement sur la
privatisation de certains services publics, sur la vente de biens communaux,
sur une dépréciation de l'action culturelle locale et sur
une opacité totale dans ces décisions, n'a guère montré
d'originalité depuis son arrivée.
Et tout prouve maintenant que la voie est ouverte aux querelles intestines
et aux problèmes financiers. Dans ces conditions, ne serait-elle
pas déjà frappée d'incapacité ?
Les bénédictins devront bien, un jour, se poser la question.
(1) Les partants : Marty Guy, Bourgoin Jean-Claude, Peter Sylvianne, Bazin Joë, Laprade Alain, Mazingues Marie-Line, Moreau Franceline, Montane Jean-Pierre.
(2) Les restants : Dumont Marc, Level Pierre, Dagorne Guy, Cuevas Pierre, Combes Gilles
![]() |
La
même coterie a voté à la majorité la vente
de différents bâtiments appartenant à la commune... |
De
quoi je me mêle ?
Le maire
de Saint-Benoit n'en loupe pas une...
Après avoir considéré ses concitoyens, et ses conseillers,
comme denrées négligeables, voilà-t-il pas qu'il s'immisce
dans la vie privée des autres...
Dans le courrier, qu'il a adressé le 16 septembre à l'Inspection
académique de l'Indre, et publié quasi intégralement
dans la NR du 17 septembre, on peut lire ceci :
"L'organisation dénoncée par les parents d'élèves
montre des contraintes sans doute exagérées au niveau du poste
de la directrice (qui est une personne jeune, motivée, mais qui va
nous quitter pour assumer sa maternité)."
Ben voyons... Élégant tout ça !
D'abord, comment le sait-il ? Lui a-t-il fait passer un test de grossesse ?
Est-ce que celà a une quelconque l'importance dans le conflit actuel
entre les parents d'élèves et l'inspection académique ?
Vive
la Coterie ?
Dans la
NR du 18 septembre, M. Level, un des restants du dernier conseil municipal,
affirme son soutien à M. le maire :
" « J'ai démissionné de ma fonction de
premier adjoint le 18 décembre dernier non pas à cause de
divergences de vue avec le maire, mais à la suite d'une coterie dirigée
par l'équipe conduite par les mêmes personnes qui tentent aujourd'huit
d'obtenir son départ par des procédés identiques. Je
tiens à faire savoir à la population de Saint-Benoît
que je me démarque totalement d'une action de procédés
et d'attitudes qui me paraissent irresponsables et indignes du mandat que
nous avons reçu de la population. » "
Allez, M. Level, des noms, des noms !
Au
fait, que dit le Littré sur le mot "coterie", semble-t-il
employé ci-dessus dans un sens assez commun ? :
"coterie (ko-te-rie), s. f.
1° Mot ancien, qui signifiait un certain nombre
de paysans, unis ensemble pour tenir les terres d'un seigneur.
Société d'ouvriers, espèce de compagnonnage.
2° Aujourd'hui, compagnie de personnes qui vivent
entre elles familièrement, ou qui cabalent dans un intérêt
commun.
Cela l'avait rendu si cher dans toutes leurs coteries, que... HAMILT.
Gramm. 10. Deux années ne passent point sur une même coterie
; il y a toujours, dès la première année, des semences
de division, pour rompre dans celle qui doit suivre, LA BRUY. VII. On n'a
qu'à s'informer de leurs sociétés, de leurs coteries,
J. J. ROUSS. Hél. II, 14. Ce qui m'empêchait de vous écrire,
c'étaient les coteries [clubs] auxquelles je me trouve livré
aujourd'hui, P. L. COUR. Lett. I, 16. Qui diantre me poussait à vouloir
être de l'Académie, moi qui m'étais moqué quarante
ans des coteries littéraires ? ID. I, 121. Voltaire et sa coterie
Sont à l'index en Barbarie, BÉRANG. Ste all. Là, chaque
coterie a ses arrangements ; Chacun y fait emplette et d'amis et d'amants,
DELILLE, Trois règnes, III.
Halte
aux dépenses d'énergie inutiles
M. le Maire, vexé comme tout, aurait fait la tournée des popotes
(et si ce n'est lui, ce serait Dagorne) durant le week-end... Sans pour
autant obtenir un regain de confiance de la part de ses conseillers.
Comme le démontre l'article de la N.R. du 17 septembre, la hache
de guerre n'est pas enterrée...
On en est même maintenant à demander sa démission pure
et simple.
Faut
pas croire tout ce que l'on dit
Mme Nivelle serait, paraît-il, revenue sur sa décision de démission...
Oui, oui...
Et ceci après avoir bu l'apéro pendant deux heures chez le
premier adjoint Dagorne.
Seulement voilà, il y aurait un gros problème :
Le Maire aurait, dès réception du courrier de Mme Nivelle,
envoyé celui-ci à la préfecture.
Ca ferait pas un peu girouette tout ça ?
Petite
annonce
Commune dans la merde recherche un nouveau maire. écrire à
la mairie de Saint-Benoît-du Sault, avec CV et photo d'identité...
La nationalité Française est obligatoire, les belges n'étant
pas admis !
Tout
était une affaire de parapluie !
Mme Nivelle
nous a passé un savon en nous signalant que si elle avait rencontré
M. Dagorne pendant deux heures, ce n'était pas pour boire l'apéro,
mais parce qu'elle apportait à celui-ci un lit-parapluie...
Dont acte...
Michel Gau nous en narre une bien belle !
Non,
la séance mouvementée au conseil municipal le vendredi 13
Septembre à Saint-Benoît-Du-Sault nest pas tout à
fait une grande première.
Les faits qui vont suivre sont tout à fait authentiques et ont défrayé
la chronique locale un certain temps :
C'était
à la fin du XIXe siècle.
Monsieur Georges Rattier était alors le maire de Saint Benoît.
Je ne vous dirai pas lannée exacte, je nétais
pas né. Ce que je sais, cest quà cette époque
la ville possédait deux musiques.
La première était sous la responsabilité du Maire,
et la deuxième sous la conduite de son opposant au conseil municipal
monsieur Gaston Vaillant.
Lune avait sa salle de répétition à lauberge
du portail, et lautre à lhôtel Saint-Michel. Pour
les fêtes et défilés bien que les deux fanfares eussent
à manoeuvrer ensemble elles signoraient, jusquau moment
où les musiciens des deux formations se retrouvaient sur la Butte
à trinquer au succès de leur prestation respective.
Cest alors que le drame va commencer à se jouer...
Peut-être par erreur, ou bien par malice, voila quun musicien
de la Mairie subtilise la mailloche de la grosse caisse des concurrents,
obligeant les pauvres à retraverser le pays en silence, la cadence
nétant plus assez sonore pour marquer le pas.
Laffront était total et demandait au moins une explication.
Cest pourquoi à la séance suivante du conseil municipal,
Monsieur Vaillant demanda solennellement à Monsieur Rattier de bien
vouloir rendre lobjet.
Ce dernier eut une réponse des plus désobligeantes, prétextant
que s'il détenait en effet cette mailloche, cétait sans
doute parce que son propriétaire lavait oublié après
avoir abusé du vin rosé.
Là-dessus, Gaston Vaillant se lève et, dans un geste théâtral,
jette sur le tapis vert sa carte de visite en disant très digne :
"Monsieur je suis loffensé. Mes témoins vous
contacteront et nous nous retrouverons sur le pré, samedi prochain !"
Après avoir repris son chapeau, sa canne et ses gants, il sortait
de la salle, accompagné de ses trois colistiers.
À lannonce du duel, Madame Rattier se rendit compte du danger,
son époux nayant pas la forme physique de son adversaire. Et
cest elle qui mena discrètement les négociations pour
ramener le calme et éviter le pugilat.
La mailloche a été restituée sur un coussin grenat
avec une lettre dexcuses.
Loffensé sen contenta et lincident fut clos.
Aux élections municipales suivantes Gaston Vaillant battait Georges Rattier !
M.G.
Le
texte ci-dessous appelle quelques remarques, que vous trouverez à
la suite de celui-ci :
De
la NR du 21/09/02 : INFORMATIONS GENERALES > REGION VAL DE LOIRE >
RUBRIQUE OUVERTE : "Sous
le charme des vieilles maisons de Saint-Benoît
Saint-Benoît-du-Sault
(Indre) est répertorié parmi les plus beaux villages de France
et sa nouvelle municipalité s'ingénie, depuis plus d'un an,
à justifier ce label. L'état des lieux
du patrimoine communal a ainsi mis en évidence un capital important,
souvent très mal entretenu, voire laissé à l'abandon
Comme la ville n'a pas les moyens de remettre en état ces maisons
de caractères, trois d'entre elles (dont une ancienne boulangerie
datant du XVe siècle) seront vendues à des particuliers désireux
de les restaurer.
« Cette
cession au privé, qui apportera un plus au centre-bourg et quartier
typique du Portugal, va nous permettre de mieux nous consacrer aux autres
constructions, souligne le maire, Marc Dumont, avec plusieurs gros projets
à la clé. »
La
mairie, la trésorerie et la bibliothèque seront ainsi relogées
dans un ensemble architectural original, composé d'un bâtiment
du XIXe et d'un atelier du XVIe. Les travaux d'un coût de 686.000
euros, complétés par des aménagements extérieurs
liés à une opération Cur de village, débuteront
au mois de septembre pour se terminer fin 2003. L'objectif est de donner
une autre image à un secteur clé du centre-ville.
La commune a également prévu de transformer la maison des
voyageurs en gîte et d'installer les associations dans un édifice
qui donne sur un espace public, en surplomb de la vallée du Portefeuille.
Ses futurs utilisateurs seront consultés pour l'élaboration
du projet, l'objectif de Marc Dumont étant d'impliquer les Bénédictins
dans ce dossier de sauvegarde du patrimoine local.
Penser
à l'avenir
Sans oublier l'avenir du prieuré, destiné à accueillir
le futur Centre d'art et du paysage. Là encore, la municipalité
ne peut pas financer un chantier avoisinant les quatre millions d'euros
et une solution est à l'étude par le biais d'un syndicat intercommunal.
Et il faudra ensuite penser à l'avenir du restaurant des «300
couverts», aujourd'hui fermé mais toujours bien ancré
dans la tradition locale pour avoir reçu Vincent Auriol et François
Mitterrand
Jean-Michel
BONNIN
![]() |
Légende photo : Dans l'Indre, la commune de Saint-Benoît-du-Sault veut valoriser ses vieilles maisons.-(Photo « NR » Antony Belgarde)". |
De l'Echo du Centre/ La Marseillaise de l'Indre, le 17 septembre 2002. |
St-Benoit
du Sault > Politique S éance houleuse au conseil Municipal Huit conseillers ont quitté la séance vendredi soir. Un
peu de public, en particulier des parents d'élèves du
RPI Parnac Saint-Benoit du Sault qui réclament un demi-poste
supplémentaire, a assisté vendredi soir à la
séance du conseil municipal de SaintBenoit. |
De
la NR du 17/09/02 : INDRE > COLLECTIVITES LOCALES :
"Une mairie dans la tourmente
La quasi-totalité des conseillers municipaux de Saint-Benoît-du-Sault
réclame le départ du maire. Marc Dumont ne s'émeut
pas de cette fronde.
La commune de Saint-Benoît-du-Sault est actuellement dans la tourmente.
A la grogne des parents d'élèves du primaire, qui réclament
à cor et à cris un demi-poste d'enseignant, s'ajoute désormais
un conflit municipal : la quasi-totalité des conseillers demande
la démission du maire. Une situation étonnante dans la mesure
où tous les élus sont issus de la même liste, mais pas
forcément inattendue. Depuis les dernières élections,
la vie de l'assemblée communale n'a rien d'un long fleuve tranquille
Deux adjoints, Pierre Level et Jean-Claude Bourgoin ont ainsi renoncé
à leurs fonctions, quelques mois après le scrutin. S'ils continuent
à siéger avec leurs collègues, Isabelle Marin a pour
part quitté l'équipe au mois de mars. C'est une nouvelle lettre
de démission qui a mis le feu aux poudres, vendredi soir, à
l'occasion d'un conseil municipal à l'ordre du jour apparemment banal.
Car la démarche d'Isabelle Nivelle exprimait semble-t-il au grand
jour ce que beaucoup pensaient tout bas.
«L'attitude du maire vis-à-vis du personnel, des élus,
et de l'extérieur, n'est pas saine, explique Yves Martin, le second
adjoint. Il en a résulté un certain ras le bol et nous lui
avons demandé à plusieurs reprises des explications, notamment
dans le domaine de la gestion. Ça n'a pas été possible,
et nous le déplorons. La communication n'est pas celle que nous attendons.»
Un conseil écourté
La majorité des conseillers a ainsi décidé d'apporter
son soutien à Isabelle Nivelle en lui demandant de revenir sur sa
décision par un vote à main levée. Huit élus
ont ensuite claqué la porte en annonçant qu'ils ne participeraient
plus aux réunions. Le week-end n'a pas entamé leur détermination
: «Nous allons également geler les affaires administratives,
souligne Yves Marty. Puisqu'il n'y a plus de dialogue, nous demandons à
M.Dumont de quitter son poste de maire. Il peut rester conseiller, mais
nous ne lui accordons plus notre confiance car il discrédite Saint-Benoît.»
Le premier magistrat pense on s'en doute tout autrement. S'il ne souhaite
pas aborder le sujet dans l'immédiat, quelques remarques résument
sa pensée : «Je ne suis pas inquiet car il y a beaucoup de
procès d'intention. La belle unanimité va se lézarder
très vite et il n'est absolument pas question que je démissionne.»
Voilà qui est clair à la veille du premier accroc officiel
attendu avec l'ouverture des plis concernant un gros projet immobilier local
Jean-Michel BONNIN.
legende
photo : Marc Dumont ne veut pas entendre parler de démission.
Deux
lettres, deux !
Le courrier de nos nouveaux élus, en ce mois de septembre, pourrait
bien faire penser à un courrier de ministres.
Au programme, deux lettres qui nous furent aimablement communiquées
afin d'en informer tous et chacun.
|
Saint
Benoit le 29 septembre 2002 Monsieur le Maire de Saint Benoit du Sault Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux
Nous avons appris par la Presse que les biens de la Paroisse ont été
dispersés, dont une pièce de grande valeur, une croix
byzantine de procession, réalisée et offerte, le 15
août 1969, par André Vaugelade à l'église
de Saint Benoit. Nous vous remercions par avance de prendre en considération notre demande et nous vous prions, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers, d'agréer l'expression de nos sentiments distingués. Signatures : M. & Mme Lavaud, Mme Gerbaud, Mme Rouvet, M. & Mme Moine, Mme Jacqueline Valentin, Mme Marie-Rose Laforet, M. André Pochan, M. Gau. |
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JEAN-PAUL
THIBAULT AVOCAT Spécialiste en Droit pénal, Droit des Personnes et Droit Social Collaborateur Madame
la Préfète Châteauroux, le 18 septembre 2002 N/Réf.
: CHAMBARD CHRISTELLE / CNE DE ST BENOIT DU SAULT Madame la Préfète, Je
vous informe que par jugement du Conseil de Prud'hommes de Châteauroux
en date du 8 novembre 2001 confirmé par arrêt
de la Cour d'Appel de Bourges en date du 24 tuai 2002 (dont
copie ci-amtexée),
la Commune de Saint-Benoît du Sault a été condamnée
à verser à ma cliente Melle CHAMBARD la somme totale
de 15 987.24 €, outre intérêts de droit. Jean Paul THIBAULT PL : arrêt Cour d'Appel de Bourges du 24.05.02. Le Richelieu - 6 Avenue de la Gare -36000 CHATEAUROUXTél : 02 54 22 01 28 - Fax: 02 54 34 18 26 Cabinet commun avec Maître Marie-Hélène ROUET-HEMERY Membre d'une association agrée. Le réglement par chèque est accepté. Cabinet fermé le samedi *** |
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