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L'actualité de Saint-Benoît
et des environs (Septembre 2002-l) :

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Vie politique locale...

13 à table, un vendredi 13, ça porte malheur !

Déjà un peu boudé par la population,
le maire de Saint-Benoît s'en est pris une claque de la part de son conseil !

Séance du conseil à 13 participants, car celui-ci venait, en principe, d'enregistrer une nouvelle défection : Celle de Mme Isabelle Nivelle. Tous les conseillers étaient au courant par un courrier de celle-ci, mais la démission ne serait toujours pas officialisée.
Tous les restants étaient donc là. Un peu de public assistait aussi à cette réunion, et en particulier des parents d'élèves du RPI, Messieurs Étienne et Lecesne...
Le maire lut rapidement une réponse de l'Académie indiquant que pour le RPI, il y aurait deux classes en maternelle et deux classes en primaire. Point.
Ensuite il indiqua que M. Marty (troisième adjoint) souhaitait s'exprimer sur le départ de Mme Nivelle.
Cette intervention a reçu un accueil favorable tant qu'il ne fût question que de demander à la conseillère municipale de revenir sur sa décision.
Mais des fronts se ridèrent lorsqu'il évoqua, enfin, de lourds dysfonctionnements du conseil municipal, d'attitudes fort peu agréables de la part du maire envers ses conseillers, de la non-information desdits conseillers sur l'état des finances de la commune et du non-réglement financier de l'acquisition de la maison Cogne.
                                           Vendredi 13, jour de poisse pour le maire...
Et notre surprise fut grande lorsque ses derniers mots furent : "Dans ces conditions, nous quittons cette séance !".
Là, ce furent huit des conseillers qui se levèrent et se dirigèrent vers la sortie (1).
Ils ne restèrent donc qu'à cinq (2), dont le maire, et dans ces conditions, sans quorum, comment mener à bien un conseil municipal ?
En plus, un maire-adjoint restant
(M. Dagorne) a quitté la salle rapidement sans trop de commentaire, tandis que l'autre autre adjoint restant (M. Cuevas) ne mâchait pas ses mots à l'égard du maire. Sans approuver le départ de ses collègues, il n'en était pas moins critique !
Après ce surprenant départ, qui a le goût de la démission mais qui n'est pas une démission, il reste un problème pour tous les Bénédictins :
Le choix des urnes, fait au printemps 2001, était-il le bon ?
Car l'équipe, soi-disant "apolitique", qui se proposait de tout révolutionner à Saint-Benoît et qui semblait unie, juste pour "virer l'ancienne municipalité"
(celle conduite par Jean Chatelut), semble maintenant se fissurer.

La nouvelle politique communale, orientée essentiellement sur la privatisation de certains services publics, sur la vente de biens communaux, sur une dépréciation de l'action culturelle locale et sur une opacité totale dans ces décisions, n'a guère montré d'originalité depuis son arrivée.
Et tout prouve maintenant que la voie est ouverte aux querelles intestines et aux problèmes financiers. Dans ces conditions, ne serait-elle pas déjà frappée d'incapacité ?
Les bénédictins devront bien, un jour, se poser la question.

(1) Les partants : Marty Guy, Bourgoin Jean-Claude, Peter Sylvianne, Bazin Joë, Laprade Alain, Mazingues Marie-Line, Moreau Franceline, Montane Jean-Pierre.

(2) Les restants : Dumont Marc, Level Pierre, Dagorne Guy, Cuevas Pierre, Combes Gilles

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Vie politique locale en bref...
Coterie toujours...
En parlant de coterie, il en existe une à Saint-Benoît. C'est le conseil municipal !
Celui-ci a voté en ce début d'année 2002, l'achat d'un magnifique tracteur, qui devait simplifier la vie des employés communaux.
Rien à dire sur l'idée, jusqu'au moment où, après l'achat de ce magnifique tracteur, une décision inverse fut votée à la majorité de la même coterie.
Trop tard, le mal était fait.
Qu'advint-il de ce tracteur ?
Lors d'un conseil, le maire suggéra de le vendre, mais sans mettre cette décision au vote comme le conseillait M. Level.
Depuis, et sans être finalement arrivé à Saint-Benoît, ce brave tracteur rouillerait sur le parking d'un garagiste de Chateauroux.
Il y serait parait-il en vente, de par la seule décision du maire, pour une somme nettement réduite par rapport au coût d'achat... (on parle d'une perte de 30 à 50.000 Francs).

Coterie encore...

La même coterie a voté à la majorité la vente de différents bâtiments appartenant à la commune...
On parle beaucoup de l'achat de la maison Cogne non encore payée, mais une vente n'a pas manqué de soulever l'enthousiasme : Celle de la maison Grimaldi et du terrain attenant...
Surtout à cause de la pétition contre sa vente... et surtout de l'espace public qui existait.
Vendue 110.000 Francs, celle-ci risque fort de ne même pas en rapporter 90.000 à la commune. Pourquoi ?
Parce que dans cette maison, qui aurait pu être destinée, entre autre, à placer des containers pour le tri sélectif, il existe au rez de chaussée, un panneau d'appareillage pour l'éclairage publique de tout le quartier du Portugal.
Déplacer ce panneau coûtera à la commune 20.000 Francs minimum... encore faudra-t-il trouver un autre endroit pour le placer !

De quoi je me mêle ?
Le maire de Saint-Benoit n'en loupe pas une...
Après avoir considéré ses concitoyens, et ses conseillers, comme denrées négligeables, voilà-t-il pas qu'il s'immisce dans la vie privée des autres...
Dans le courrier, qu'il a adressé le 16 septembre à l'Inspection académique de l'Indre, et publié quasi intégralement dans la NR du 17 septembre, on peut lire ceci :
"L'organisation dénoncée par les parents d'élèves montre des contraintes sans doute exagérées au niveau du poste de la directrice (qui est une personne jeune, motivée, mais qui va nous quitter pour assumer sa maternité)."
Ben voyons... Élégant tout ça !
D'abord, comment le sait-il ? Lui a-t-il fait passer un test de grossesse ? Est-ce que celà a une quelconque l'importance dans le conflit actuel entre les parents d'élèves et l'inspection académique ?

Vive la Coterie ?
Dans la NR du 18 septembre, M. Level, un des restants du dernier conseil municipal, affirme son soutien à M. le maire :
" « J'ai démissionné de ma fonction de premier adjoint le 18 décembre dernier non pas à cause de divergences de vue avec le maire, mais à la suite d'une coterie dirigée par l'équipe conduite par les mêmes personnes qui tentent aujourd'huit d'obtenir son départ par des procédés identiques. Je tiens à faire savoir à la population de Saint-Benoît que je me démarque totalement d'une action de procédés et d'attitudes qui me paraissent irresponsables et indignes du mandat que nous avons reçu de la population. » "
Allez, M. Level, des noms, des noms !

Au fait, que dit le Littré sur le mot "coterie", semble-t-il employé ci-dessus dans un sens assez commun ? :
"coterie (ko-te-rie), s. f.
Mot ancien, qui signifiait un certain nombre de paysans, unis ensemble pour tenir les terres d'un seigneur.
Société d'ouvriers, espèce de compagnonnage.

Aujourd'hui, compagnie de personnes qui vivent entre elles familièrement, ou qui cabalent dans un intérêt commun.
Cela l'avait rendu si cher dans toutes leurs coteries, que... HAMILT. Gramm. 10. Deux années ne passent point sur une même coterie ; il y a toujours, dès la première année, des semences de division, pour rompre dans celle qui doit suivre, LA BRUY. VII. On n'a qu'à s'informer de leurs sociétés, de leurs coteries, J. J. ROUSS. Hél. II, 14. Ce qui m'empêchait de vous écrire, c'étaient les coteries [clubs] auxquelles je me trouve livré aujourd'hui, P. L. COUR. Lett. I, 16. Qui diantre me poussait à vouloir être de l'Académie, moi qui m'étais moqué quarante ans des coteries littéraires ? ID. I, 121. Voltaire et sa coterie Sont à l'index en Barbarie, BÉRANG. Ste all. Là, chaque coterie a ses arrangements ; Chacun y fait emplette et d'amis et d'amants, DELILLE, Trois règnes, III.

Halte aux dépenses d'énergie inutiles
M. le Maire, vexé comme tout, aurait fait la tournée des popotes (et si ce n'est lui, ce serait Dagorne) durant le week-end... Sans pour autant obtenir un regain de confiance de la part de ses conseillers.
Comme le démontre l'article de la N.R. du 17 septembre, la hache de guerre n'est pas enterrée...
On en est même maintenant à demander sa démission pure et simple.

Faut pas croire tout ce que l'on dit
Mme Nivelle serait, paraît-il, revenue sur sa décision de démission...
Oui, oui...
Et ceci après avoir bu l'apéro pendant deux heures chez le premier adjoint Dagorne.
Seulement voilà, il y aurait un gros problème :
Le Maire aurait, dès réception du courrier de Mme Nivelle, envoyé celui-ci à la préfecture.
Ca ferait pas un peu girouette tout ça ?

Petite annonce
Commune dans la merde recherche un nouveau maire. écrire à la mairie de Saint-Benoît-du Sault, avec CV et photo d'identité... La nationalité Française est obligatoire, les belges n'étant pas admis !

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 Correctifs !

 Tout était une affaire de parapluie !
Mme Nivelle nous a passé un savon en nous signalant que si elle avait rencontré M. Dagorne pendant deux heures, ce n'était pas pour boire l'apéro, mais parce qu'elle apportait à celui-ci un lit-parapluie...
Dont acte...

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Historiquement, pas une première !

Michel Gau nous en narre une bien belle !

Non, la séance mouvementée au conseil municipal le vendredi 13 Septembre à Saint-Benoît-Du-Sault n’est pas tout à fait une grande première.
Les faits qui vont suivre sont tout à fait authentiques et ont défrayé la chronique locale un certain temps :

C'était à la fin du XIXe siècle.
Monsieur Georges Rattier était alors le maire de Saint Benoît. Je ne vous dirai pas l’année exacte, je n’étais pas né. Ce que je sais, c’est qu’à cette époque la ville possédait deux musiques.
La première était sous la responsabilité du Maire, et la deuxième sous la conduite de son opposant au conseil municipal monsieur Gaston Vaillant.
L’une avait sa salle de répétition à l’auberge du portail, et l’autre à l’hôtel Saint-Michel. Pour les fêtes et défilés bien que les deux fanfares eussent à manoeuvrer ensemble elles s’ignoraient, jusqu’au moment où les musiciens des deux formations se retrouvaient sur la Butte à trinquer au succès de leur prestation respective.
C’est alors que le drame va commencer à se jouer...
Peut-être par erreur, ou bien par malice, voila qu’un musicien de la Mairie subtilise la mailloche de la grosse caisse des concurrents, obligeant les pauvres à retraverser le pays en silence, la cadence n’étant plus assez sonore pour marquer le pas.
L’affront était total et demandait au moins une explication.
C’est pourquoi à la séance suivante du conseil municipal, Monsieur Vaillant demanda solennellement à Monsieur Rattier de bien vouloir rendre l’objet.
Ce dernier eut une réponse des plus désobligeantes, prétextant que s'il détenait en effet cette mailloche, c’était sans doute parce que son propriétaire l’avait oublié après avoir abusé du vin rosé.
Là-dessus, Gaston Vaillant se lève et, dans un geste théâtral, jette sur le tapis vert sa carte de visite en disant très digne :
"Monsieur je suis l’offensé. Mes témoins vous contacteront et nous nous retrouverons sur le pré, samedi prochain !"
Après avoir repris son chapeau, sa canne et ses gants, il sortait de la salle, accompagné de ses trois colistiers.
À l’annonce du duel, Madame Rattier se rendit compte du danger, son époux n’ayant pas la forme physique de son adversaire. Et c’est elle qui mena discrètement les négociations pour ramener le calme et éviter le pugilat.
La mailloche a été restituée sur un coussin grenat avec une lettre d’excuses.
L’offensé s’en contenta et l’incident fut clos.

Aux élections municipales suivantes Gaston Vaillant battait Georges Rattier !

M.G.

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Vie politique locale : revue de presse...

De la NR du 18/09/02 : INDRE > BILLET de dernière page:
Revendications
Deux conflits secouent la petite commune de Saint-Benoît-du-Sault (Indre).
Une hérésie dans ce village longtemps inféodé aux règles monastiques.
Qu'à cela ne tienne : les parents d'élèves qui réclament un demi-poste d'enseignant supplémentaire occupent l'école.
Les élus locaux ne sont pas en reste puisque plusieurs conseillers reprochent au maire une absence de dialogue et demandent sa démission.
Ces revendications auront pourtant du mal à aboutir : l'inspecteur d'académie maintient fermement sa position et le premier magistrat entend assumer ses fonctions jusqu'au bout.
Quoi qu'il arrive, les Bénédictins auront montré leur détermination en faisant passer le sabre avant le goupillon.
Ils ne considèrent pas la voix officielle comme parole d'évangile et agissent, sans attendre benoîtement qu'on décide à leur place !

Jean-Michel BONNIN.

Le texte ci-dessous appelle quelques remarques, que vous trouverez à la suite de celui-ci :

De la NR du 21/09/02 : INFORMATIONS GENERALES > REGION VAL DE LOIRE > RUBRIQUE OUVERTE : "Sous le charme des vieilles maisons de Saint-Benoît
Saint-Benoît-du-Sault (Indre) est répertorié parmi les plus beaux villages de France et sa nouvelle municipalité s'ingénie, depuis plus d'un an, à justifier ce label. L'état des lieux du patrimoine communal a ainsi mis en évidence un capital important, souvent très mal entretenu, voire laissé à l'abandon… Comme la ville n'a pas les moyens de remettre en état ces maisons de caractères, trois d'entre elles (dont une ancienne boulangerie datant du XVe siècle) seront vendues à des particuliers désireux de les restaurer. « Cette cession au privé, qui apportera un plus au centre-bourg et quartier typique du Portugal, va nous permettre de mieux nous consacrer aux autres constructions, souligne le maire, Marc Dumont, avec plusieurs gros projets à la clé. »
La mairie, la trésorerie et la bibliothèque seront ainsi relogées dans un ensemble architectural original, composé d'un bâtiment du XIXe et d'un atelier du XVIe. Les travaux d'un coût de 686.000 euros, complétés par des aménagements extérieurs liés à une opération Cœur de village, débuteront au mois de septembre pour se terminer fin 2003. L'objectif est de donner une autre image à un secteur clé du centre-ville.
La commune a également prévu de transformer la maison des voyageurs en gîte et d'installer les associations dans un édifice qui donne sur un espace public, en surplomb de la vallée du Portefeuille. Ses futurs utilisateurs seront consultés pour l'élaboration du projet, l'objectif de Marc Dumont étant d'impliquer les Bénédictins dans ce dossier de sauvegarde du patrimoine local.

Penser à l'avenir
Sans oublier l'avenir du prieuré, destiné à accueillir le futur Centre d'art et du paysage. Là encore, la municipalité ne peut pas financer un chantier avoisinant les quatre millions d'euros et une solution est à l'étude par le biais d'un syndicat intercommunal. Et il faudra ensuite penser à l'avenir du restaurant des «300 couverts», aujourd'hui fermé mais toujours bien ancré dans la tradition locale pour avoir reçu Vincent Auriol et François Mitterrand…
Jean-Michel BONNIN

Légende photo : Dans l'Indre, la commune de Saint-Benoît-du-Sault veut valoriser ses vieilles maisons.-(Photo « NR » Antony Belgarde)".
Là, franchement, après une série d'articles fort honnêtes, dans lesquels notre premier édile ne paraissait pas au mieux de sa popularité, on se demande bien quelle mouche a piqué notre confrère pour pondre un tel texte, au point qu'à sa lecture, de nombreux bénédictins se sont étranglés.D'autant que la totalité des projets présentés (sauf le projet des "300 couverts") étaient tous des projets engagés par l'ancienne municipalité, et ne sont en rien issues de la tête gonflée de notre maire.
Quant à la photo qui illustre cet article, elle représente bien évidemment le jardin-terrasse de la Maison des Voyageurs dont la beauté ne doit rien non plus à " l'Opération Embellissement " déclenchée par la nouvelle municipalité. Si ce jardin n'était plus accessible au public, c'est parce que certains citoyens de la commune y venaient faire déféquer leurs chiens !
Nous, nous n'avons qu'une seule réflexion à faire : non content d'être daté, puisque le maire parle des ventes de biens immobiliers au futur alors que celles-ci ont été tous décidées par son conseil, ce texte ressemble férocement à une publicité demandée (et peut-être payé) par le maire, avant que ne se décide, début octobre, le maintien ou non de l'appellation "Plus Beau Village de France" à notre commune.
En d'autres termes, il s'agit vraisemblablement de ce que l'on nomme un PUBLI-REPORTAGE.
Mais en principe, dans toute la presse, cela doit être signalé au lecteur !

De l'Echo du Centre/ La Marseillaise de l'Indre, le 17 septembre 2002.

St-Benoit du Sault > Politique
S éance houleuse au conseil Municipal
Huit conseillers ont quitté la séance vendredi soir.

Un peu de public, en particulier des parents d'élèves du RPI Parnac Saint-Benoit du Sault qui réclament un demi-poste supplémentaire, a assisté vendredi soir à la séance du conseil municipal de SaintBenoit.
En ouverture, le maire Marc Dumont, a rapidement lu une réponse de l'Inspection académique indiquant que, pour le RPI, il y aurait bien deux classes en maternelle et deux en primaire.
Il a ensuite passé la parole à son troisième adjoint M. Marty qui souhaitait s'exprimer sur une nouvelle défection au sein du conseil municipal, celle non encore officialisée d'Isabelle Nivelle qui aurait informé par courrier l'ensemble des élus de sa décision. Cette intervention a reçu un accueil favorable tant qu'il ne fût question que de demander à la conseillère municipale de revenir sur son choix. Mais des fronts se ridèrent lorsque M. Marty évoqua de lourds dysfonctionnements au sein du conseil, des attitudes jugées peu agréables du maire envers d'autres élus, de leur non information sur l'état des finances de la commune et du non-réglement financier de l'acquisition de la maison Cogne. Ses derniers mots ont provoqué la surprise : «Dans ces conditions, nous quittons cette séance».
Huit des conseillers se sont alors levés et se sont dirigés vers la sortie.
Seuls cinq élus, dont le maire, sont restés autour de la table.
Un nouvel épisode dans une vie politique locale décidément bien houleuse ces derniers mois.
L'actuelle équipe qui s'était présentée comme «apolitique» et unie au printemps 2001 lors des élections municipales semble maintenant se fissurer chaque jour davantage.


De la NR du 17/09/02 : INDRE > COLLECTIVITES LOCALES :
"Une mairie dans la tourmente

La quasi-totalité des conseillers municipaux de Saint-Benoît-du-Sault réclame le départ du maire. Marc Dumont ne s'émeut pas de cette fronde.


La commune de Saint-Benoît-du-Sault est actuellement dans la tourmente. A la grogne des parents d'élèves du primaire, qui réclament à cor et à cris un demi-poste d'enseignant, s'ajoute désormais un conflit municipal : la quasi-totalité des conseillers demande la démission du maire. Une situation étonnante dans la mesure où tous les élus sont issus de la même liste, mais pas forcément inattendue. Depuis les dernières élections, la vie de l'assemblée communale n'a rien d'un long fleuve tranquille…
Deux adjoints, Pierre Level et Jean-Claude Bourgoin ont ainsi renoncé à leurs fonctions, quelques mois après le scrutin. S'ils continuent à siéger avec leurs collègues, Isabelle Marin a pour part quitté l'équipe au mois de mars. C'est une nouvelle lettre de démission qui a mis le feu aux poudres, vendredi soir, à l'occasion d'un conseil municipal à l'ordre du jour apparemment banal. Car la démarche d'Isabelle Nivelle exprimait semble-t-il au grand jour ce que beaucoup pensaient tout bas.
«L'attitude du maire vis-à-vis du personnel, des élus, et de l'extérieur, n'est pas saine, explique Yves Martin, le second adjoint. Il en a résulté un certain ras le bol et nous lui avons demandé à plusieurs reprises des explications, notamment dans le domaine de la gestion. Ça n'a pas été possible, et nous le déplorons. La communication n'est pas celle que nous attendons.»
Un conseil écourté
La majorité des conseillers a ainsi décidé d'apporter son soutien à Isabelle Nivelle en lui demandant de revenir sur sa décision par un vote à main levée. Huit élus ont ensuite claqué la porte en annonçant qu'ils ne participeraient plus aux réunions. Le week-end n'a pas entamé leur détermination : «Nous allons également geler les affaires administratives, souligne Yves Marty. Puisqu'il n'y a plus de dialogue, nous demandons à M.Dumont de quitter son poste de maire. Il peut rester conseiller, mais nous ne lui accordons plus notre confiance car il discrédite Saint-Benoît.»
Le premier magistrat pense on s'en doute tout autrement. S'il ne souhaite pas aborder le sujet dans l'immédiat, quelques remarques résument sa pensée : «Je ne suis pas inquiet car il y a beaucoup de procès d'intention. La belle unanimité va se lézarder très vite et il n'est absolument pas question que je démissionne.» Voilà qui est clair à la veille du premier accroc officiel attendu avec l'ouverture des plis concernant un gros projet immobilier local…
Jean-Michel BONNIN.
legende photo : Marc Dumont ne veut pas entendre parler de démission.

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Un courrier de ministres !

Deux lettres, deux !
Le courrier de nos nouveaux élus, en ce mois de septembre, pourrait bien faire penser à un courrier de ministres.
Au programme, deux lettres qui nous furent aimablement communiquées afin d'en informer tous et chacun.

À chacun sa croix !
D'abord, une suite étonnante à cette affaire de la Cure et des objets vidés des lieux avant la vente.
D'après le courrier ci-dessous, et à la suite du courrier d'un de ses conseillers municipaux sur la cession desdits objets à un brocanteur, il s'avèrerait que, malheureusement, notre premier édile semble avoir peu la notion de la valeur des choses. À vous d'en juger :

Saint Benoit le 29 septembre 2002
Monsieur le Maire de Saint Benoit du Sault
Mesdames et Messieurs les Conseillers Municipaux

Nous avons appris par la Presse que les biens de la Paroisse ont été dispersés, dont une pièce de grande valeur, une croix byzantine de procession, réalisée et offerte, le 15 août 1969, par André Vaugelade à l'église de Saint Benoit.
Cette croix est en argent, incrustée de pierres rares dont certaines proviennent des bijoux de son épouse Le Christ est une pièce ancienne couronnée par l'alliance de André Vaugelade.
Beaucoup de personnes connaissent cette croix et ne comprendraient pas qu'elle se retrouve chez un particulier.
Si le désservant de la Paroisse n'en veut pas pour l'église, nous demandons à la Mairie d'en prendre soin et de la conserver,
Si tel n'était pas votre souhait, nous vous demandons de la remettre à l'Abbaye de Saint Benoit sur Loire, maison mère qui a créé Saint Benoit du Sault.
Telles auraient été les solutions choisies par André Vaugelade qui a réalisé cette pièce d'orfèvrerie avec ce qu'il avait de plus précieux, en raison de la vénération qu'il a toujours portée à saint Benoit et à son Ordre.

Nous vous remercions par avance de prendre en considération notre demande et nous vous prions, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs les Conseillers, d'agréer l'expression de nos sentiments distingués.

Signatures : M. & Mme Lavaud, Mme Gerbaud, Mme Rouvet, M. & Mme Moine, Mme Jacqueline Valentin, Mme Marie-Rose Laforet, M. André Pochan, M. Gau.

Vive la sociale !

Dans la lettre (et l'affaire) suivante, il n'est plus question de biens mobiliers (ou immobiliers) cédés à vil prix, mais bien d'une affaire sociale, qui s'est réglée devant la juridiction prud'homale à cause d'une décision hâtive du maire et de son conseil municipal.
Il s'agissait, au début de leur mandature de détruire tous les projets de l'ancienne municipalité.
Le Centre du Paysage ne présentait, à l'époque, aucun intérêt à leurs yeux.
La préfiguration du projet n'avait qu'une seule salariée (un emploi-jeune), Melle Christelle Chambard.
La décision a été vite prise par le maire et sa coterie : On la vire !
Résultat, comme un emploi de ce type est soumis à quelques contraintes sociales, l'affaire est passée devant les Prud'hommes en première instance (condamnation de la municipalité), puis en appel (confirmation de la condamnation) et, si nous l'avons compris, devra passer en cassation où la municipalité risque fort de se faire à nouveau étendre.
Le seul qui doit vraiment apprécier, est l'avocat de la municipalité dont les émoluments s'ajouteront à la note finale... En plus, et pour continuer dans l'humour, il se pourrait bien que les ASSEDIC se mettent à poursuivre la municipalité.
Enfin, évoquer l'humour est une façon de parler, puisque tout cela va grever le budget communal, donc le bien-être des bénédictins (à défaut d'augmenter l'endettement ou les impôts locaux).
Et dire que cette remarquable incurie est le fruit de l'esprit d'un homme qui nous avait fait le coup du "grand capitaine d'industrie", du "meneur d'hommes" paraît-il connu et reconnu sur le marché international... Quoi, vous avez déjà oublié ?
Certains en rigolent déjà dans leurs barbes !

JEAN-PAUL THIBAULT
AVOCAT
Spécialiste en Droit pénal, Droit des Personnes et Droit Social

Collaborateur
Florent GRAVAT
AVOCAT

Madame la Préfète
Place de la Victoire & des Alliés
36000 CHATEAUROUX

Châteauroux, le 18 septembre 2002

N/Réf. : CHAMBARD CHRISTELLE / CNE DE ST BENOIT DU SAULT
JPT/JPT/BRL - 20(113009

Madame la Préfète,

Je vous informe que par jugement du Conseil de Prud'hommes de Châteauroux en date du 8 novembre 2001 confirmé par arrêt de la Cour d'Appel de Bourges en date du 24 tuai 2002 (dont copie ci-amtexée), la Commune de Saint-Benoît du Sault a été condamnée à verser à ma cliente Melle CHAMBARD la somme totale de 15 987.24 €, outre intérêts de droit.
Malgré plusieurs demandes d'exécution auprès de son conseil, la Commune n'a toujours pas mandaté cette somme.
Je vous demande dans ces conditions de bien vouloir pennettre l'inscription d'office au budget de celte Commune de cette somme en dépense afin que le mandatement intervienne dans les meilleurs délais sur lnon compte professionnel CARPA,
L'introduction par la Commune d'un pourvoi en cassation ne fait évidemment pas obstacle au caractère exécutoire de l'arrêt de la Cour d'Appel de Bourges du 24 mai 2002 auquel la Commune ne saurait déroger.
Je vous remercie de me tenir informé de vos démarches.
Je vous prie de croire, Madame la Préfète, en l'assurance de mes sentiments dévoués.

Jean Paul THIBAULT

PL : arrêt Cour d'Appel de Bourges du 24.05.02.

Le Richelieu - 6 Avenue de la Gare -36000 CHATEAUROUX
Tél : 02 54 22 01 28 - Fax: 02 54 34 18 26
Cabinet commun avec Maître Marie-Hélène ROUET-HEMERY
Membre d'une association agrée. Le réglement par chèque est accepté.
Cabinet fermé le samedi
***

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à suivre...
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