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Ci-dessus : Ecole de Parnac |
Expliquer
une journée de lutte est souvent très dur... (Sauf
que ça commence par un réveil non prévu...aussi tôt). On se pointe à l'école primaire de Saint-Benoît pour y découvrir que des parents y montent des "barricades". Mais contre quoi, bon dieu? Contre un demi-poste manquant sur le RPI (RPI = Regroupement Pédagogique Intercommunal). Et en plus, un poste de RASED manquant aussi (suivez le guide, RASED = Réseau d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté. Je ne sais toujours pas ce que ça veut dire mais il paraît que c'est un Aide-Educateur et tout ce qu'il faut savoir se trouve à cette adresse : http://www.education.gouv.fr/bo/2002/19/ensel.htm). |
En
attendant, et pour essayer de comprendre la situation, voici le texte de la
lettre que les parents d'élèves ont envoyé à l'inspection
académique :
"Les Parents d'Élèves du
RPI Saint-Benoît-du-Sault-Parnac
36170 SAINT-BENOIT-DU-SAULT
A Saint-Benoît-du-Sault, le 11 septembre 2002
Monsieur
Marcel PINEAU
IEN du BLANC
08 Rue Jean Giraudoux
36300 LE BLANC et
Monsieur ROSSELET
Inspecteur d'Académie,
110 Rue Grande
BP 507
36018 CHATEAUROUX CEDEX
Monsieur,
La
rentrée de nos enfants est perturbée et ne correspond pas du tout
à ce que nos enseignantes avaient préparé à l'issue
d'un travail conséquent à la fin de l'année scolaire 2001-2002.
En juin 2002, nous avions rencontré madame Heïta qui nous avait
assuré que notre demande de demi-poste pour la maternelle était
justifiée et serait donc très certainement pourvu, au vue des
effectifs de la maternelle (28 en juin et 36 aujourd'hui dont 6 toutes petites
sections).
Lorsque le RPI a été mis en place, il nous avait été
promis que ce système nous mettait à l'abri de nouvelles suppressions
de poste pour quatre années, sachant que ce dispositif avait déjà
entraîné la suppression d'un poste et demi. Aujourd'hui, on nous
dit que ces promesses n'ont pas de traces écrites et qu'elle ne peuvent
donc pas être prises en compte. Résultat, c'est aujourd'hui, un
demi poste en maternelle que l'on ne nous renouvelle pas et un poste à
temps plein pour notre RASED qui est « gelé », sans aucune
garantie qu'il soit pourvu l'an prochain.
Nous avons appris qu'il y a un poste RASED sur les trois qui était à
pourvoir, où ce que vous appelez « liste complémentaire »
a été maintenu, ceci allant à l'encontre de ce que l'on
nous a dit pour ne pas maintenir la « liste complémentaire »
qui devait être nommée à la place de Mr Jean-François
RICHARD pour le RASED rattaché à SAINT-BENOÎT-DU-SAULT.
Est-ce juste ?
Nous savons que beaucoup de nos enfants présentent des difficultés
scolaires notamment dans le domaine de la maîtrise de la langue et nous
ne comprenons pas que l'équipe enseignante du RPI soit obligée
de remanier l'organisation judicieuse mise en place actuellement sous prétexte
que la situation est pire ailleurs , pour des raisons budgétaires.
Comment se fait-il que ces remaniements aient lieu au dernier moment, à
la rentrée scolaire où les enfants ont besoin d'un accueil sécurisant
et de stabilité ?! Notre directrice va devoir naviguer entre la maternelle
et les deux établissements élémentaires, ceci lui imposant
un travail qui nous paraît énorme sur cinq niveaux pour toute l'année
scolaire, en plus du travail de direction. Certes elle est déchargée
et ce pourrait être une autre de ses collègues qui navigue ainsi
que vous pourriez le suggérer mais ce ne sont pas des conditions de travail
dignes de ce nom pour qui que ce soit ! Les locaux de l'école rendent
difficile une journée entière de classe à 26 CE2/CM1, sachant
qu'un matériel spécialisé pour une enfant prend une place
importante.
Nous souhaitons l'attribution d'un demi-poste pour notre école maternelle
de manière à maintenir les effectifs qui permettent à nos
enseignantes d'être disponibles auprès de nos enfants et en particulier
de ceux qui présentent des difficultés afin d' éviter qu'ils
soient maintenus dans l'échec scolaire, leur retirant ainsi toute confiance
en eux. Chacun de nos enfants a droit à sa chance .
Nous ne sommes pas sans savoir que vous raisonnez en terme de moyenne d'enfants
par classe à partir de l'effectif total par rapport au nombre de classes
des écoles. Nous, parents d'élèves, raisonnant en terme
d'enfants, de difficultés rencontrées, bref d'un point de vue
humain contre un point de vue purement statistique et budgétaire de votre
part. Comment pouvez-vous parler de lutte contre l'illettrisme en réduisant
les postes d'enseignants, en ne considérant l'école et les enfants
que du point de vue des chiffres. Nous ne pouvons accepter que nos enfants soient
uniquement considérés de ce point de vue.
Qu'en sera-t-il des années à venir. Nous avons réellement
le sentiment que la situation des écoles régresse. Qu'en est-il
de la préservation des campagnes ?
Nous avons l'intention d'occuper les écoles et d'empêcher la nouvelle
répartition des enfants jusqu'à ce que notre demande de demi-poste
à la maternelle soit prise en compte et satisfaite. Nous avons également
prévenu les médias.
Nous
comptons sur votre considération,
En vous remerciant,
Les parents d'élèves du RPI Saint-Benoît-du-Sault/Parnac"
Ci-contre
et ci-dessous : Ecole de Saint-Benoît
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Ci-contre
et ci-dessous : Ecole de Parnac
Ci-dessous : Ecole de Saint-Benoît |
"
NR du 13/09/2002 - INDRE > EDUCATION :
Les parents d'élèves en colère
Un demi-poste d'enseignant supprimé et un poste d'aide aux enfants
en difficulté gelé ont déclenché la colère
des parents d'élèves du RPI Saint-Benoît-du-Sault- Parnac.
Légende Photo : Les élèves de l'école de Parnac
montrent eux aussi leur mécontentement.
ESTIMANT avoir été trompés sur des accords passés
lors de la mise en place du RPI -Saint-Benoît-Parnac, une trentaine
de parents d'élèves ont manifesté hier dans ces deux
communes. Ils ont décidé de continuer leur mouvement jusqu'à
ce qu'ils obtiennent satisfaction. Cette décision fait également
suite à l'entretien avec l'inspecteur d'Éducation nationale
du Blanc, ne laissant vraisemblablement aucun espoir de changement sur la
répartition du nombre de postes d'enseignants de la circonscription.
Toutefois, cette fin de matinée de jeudi a fini par une prise de
rendez-vous à l'inspection académique de Châteauroux
pour ce matin vendredi à 8h30. Trois délégués
seront reçus par l'inspecteur d'académie qui confirmera si
oui ou non il y aura révision.
«Il nous manque un demi-poste pour que nos enfants bénéficient
d'un enseignement correct. Nous trouvons que les classes sont trop chargées,
sans compter qu'elles ont des élèves de deux niveaux ; sujets
sur lesquels nous ne sommes pas d'accord» ont martelé les parents
d'élèves dont les accords passés ne semblent pas correspondre
aux engagements pris entre les parties lors de la constitution du RPI.
«A effectif égal, lorsque le RPI a été mis en
place, il avait été promis que ce système nous mettait
à l'abri de nouvelles suppressions de poste pour quatre années
en sachant que ce dispositif avait déjà entraîné
la suppression d'un poste et demi. Aujourd'hui, un an après, on nous
dit que ces promesses n'ont pas de traces écrites et qu'elles ne
peuvent donc pas être prises en compte» ont ajouté, visiblement
déçu, les parents d'élèves qui n'ont aucune
garantie non plus sur le retour éventuel de ces postes.
«Les parents d'élèves n'acceptent pas la décision
prise par le comité technique paritaire de jeudi dernier» précise
Yves Marty, adjoint au maire de St-Benoît-du-Sault, délégué
aux affaires scolaires. «Les parents d'élèves souhaitent
le maintien du demi-poste d'enseignant tout comme celui du RASED qu'au vu
des effectifs ne peut être accordé du fait que la moyenne par
classe est de 21 élèves. Quant à la nouvelle répartition
pédagogique elle permet un accueil plus confortable en maternelle
mais entraîne inévitablement, en élémentaire,
une redistribution différente des élèves», nous
a confié Marcel Pineau l'INE du Blanc.
Ce mouvement de protestation est massivement soutenu par les commerçants,
les artisans tout comme par l'ensemble de la population. Une pétition
portant de nombreuses signatures a été remises à l'INE
du Blanc."
Et
oui, la lutte du RPI continue !
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"INDRE / ENSEIGNEMENT
La
grève est maintenue et la colère des parents ne change pas
Un débat mouvementé entre les parents d'élèves
de St-Benoît-duSault/Parnac et l'inspecteur d'académie, qui
les a reçus vendredi dernier.
«Rien
ne changera, votre école a ses effectifs suffisants d'enseignants.»
Tel est le message que l'inspecteur d'académie a donné aux
trois parents d'élèves et aux maires des deux communes, lors
de leur rencontre, à l'Inspection Académique, vendredi 13
septembre.
Mais, le rendez-vous a mal commencé, et le ton monte vite.
En effet, Edouard Rosselet, inspecteur d'académie, a été
ferme en annonçant qu'il ne changerait pas sa décision: «Le
Département dispose en moyenne de six enseignants pour cent élèves
(hors R.A.S.E.D) et cinq enseignants sont grandement suffisants pour votre
école, avec l'effectif de cent-trois élèves»,
leur a t-il martelé.
Selon Yves Marthy, adjoint au maire et parent d'élève, «l'inspecteur
n'a pas voulu, n' a pas su, répondre aux questions essentielles.
»
Edouard Rosselet a expliqué, qu'il est le seul à prendre une
décision concernant la création ou non d'un poste.
«Edouard Rosselet représente l'État, lancent les parents
en rogne, et nous posons la question, que fait-on de la parole de l'État?
On nous avait pourtant affirmé lors de la création du RPI
et suite à la diminution des postes, à cette époque,
que le nombre d'enseignants ne bougerait pas si les effectifs des enfants
étaient stables ! Et les effectifs n'ont pas changé.!»
Les parents n'ont donc pas l'attention de laisser faire car ils restent
persuadés que le poste existe.
D'ailleurs ils doivent rencontrer, cette semaine, MM. Chanteguet et Forissier,
députés de l'Indre.
Quoi qu'il en soit, les parents maintiennent la grève, ils n'enverront
pas leurs enfants mardi, en classe. Une garderie sera en place pour garder
les élèves.
C.P."
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