<<retour à la page du mois>>

L'actualité de Saint-Benoît
et des environs (
septembre 2002-a) :

Début

Ça grève à Saint-Benoît et à Parnac !
Page en construction. Merci de votre patience !

Ci-dessus : Ecole de Parnac

Expliquer une journée de lutte est souvent très dur... (Sauf que ça commence par un réveil non prévu...aussi tôt).
On se pointe à l'école primaire de Saint-Benoît pour y découvrir que des parents y montent des "barricades".
Mais contre quoi, bon dieu?
Contre un demi-poste manquant sur le RPI
(RPI = Regroupement Pédagogique Intercommunal).
Et en plus, un poste de RASED manquant aussi
(suivez le guide, RASED = Réseau d'Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté. Je ne sais toujours pas ce que ça veut dire mais il paraît que c'est un Aide-Educateur et tout ce qu'il faut savoir se trouve à cette adresse : http://www.education.gouv.fr/bo/2002/19/ensel.htm).
Alors depuis ce matin du 12 septembre, on trouve dans toutes les vitrines des commerçants de Saint-Benoît une affichette avec le texte suivant :
"Occupation des écoles du RPI.
Jeudi 12, Vendredi 13, samedi 14 Septembre 2002.
Conserver cette année encore le demi-poste de la maternelle du RPI et le poste du RASED, c'est permettre aux enfants de tout le RPI de travailler de façon sereine dans des classes à effectif convenable, et avec des enseignants en situation de leur assurer le meilleur suivi individualisé ...
Pour cela il nous faut nous battre pour maintenant et pour leur avenir.
En attendant de nous rendre bientôt en délégation à Châteauroux, à l'Inspection Académique,
Occupons les écoles ! Dès ce matin, organisons-nous pour tenir !
Parents, grands-parents, et tous les défenseurs des écoles rurales,
Venez vous inscrire sur le planning d'une des écoles du RPI afin que nous assurions une rotation des présences compatible avec nos emplois du temps respectifs !"

L'occupation des deux écoles, celle de Saint-Benoît et celle de Parnac, est chose faite depuis ce 12 septembre.
Et puis aussi une pétition est signée massivement, dans tous les commerces bénédictins, pour en appeler à la compréhension de l'inspection académique.


En attendant, et pour essayer de comprendre la situation, voici le texte de la lettre que les parents d'élèves ont envoyé à l'inspection académique :

"Les Parents d'Élèves du
RPI Saint-Benoît-du-Sault-Parnac
36170 SAINT-BENOIT-DU-SAULT

A Saint-Benoît-du-Sault, le 11 septembre 2002

Monsieur Marcel PINEAU
IEN du BLANC
08 Rue Jean Giraudoux
36300 LE BLANC et
Monsieur ROSSELET
Inspecteur d'Académie,
110 Rue Grande
BP 507
36018 CHATEAUROUX CEDEX

Monsieur,

La rentrée de nos enfants est perturbée et ne correspond pas du tout à ce que nos enseignantes avaient préparé à l'issue d'un travail conséquent à la fin de l'année scolaire 2001-2002. En juin 2002, nous avions rencontré madame Heïta qui nous avait assuré que notre demande de demi-poste pour la maternelle était justifiée et serait donc très certainement pourvu, au vue des effectifs de la maternelle (28 en juin et 36 aujourd'hui dont 6 toutes petites sections).
Lorsque le RPI a été mis en place, il nous avait été promis que ce système nous mettait à l'abri de nouvelles suppressions de poste pour quatre années, sachant que ce dispositif avait déjà entraîné la suppression d'un poste et demi. Aujourd'hui, on nous dit que ces promesses n'ont pas de traces écrites et qu'elle ne peuvent donc pas être prises en compte. Résultat, c'est aujourd'hui, un demi poste en maternelle que l'on ne nous renouvelle pas et un poste à temps plein pour notre RASED qui est « gelé », sans aucune garantie qu'il soit pourvu l'an prochain.
Nous avons appris qu'il y a un poste RASED sur les trois qui était à pourvoir, où ce que vous appelez « liste complémentaire » a été maintenu, ceci allant à l'encontre de ce que l'on nous a dit pour ne pas maintenir la « liste complémentaire » qui devait être nommée à la place de Mr Jean-François RICHARD pour le RASED rattaché à SAINT-BENOÎT-DU-SAULT.
Est-ce juste ?
Nous savons que beaucoup de nos enfants présentent des difficultés scolaires notamment dans le domaine de la maîtrise de la langue et nous ne comprenons pas que l'équipe enseignante du RPI soit obligée de remanier l'organisation judicieuse mise en place actuellement sous prétexte que la situation est pire ailleurs , pour des raisons budgétaires.
Comment se fait-il que ces remaniements aient lieu au dernier moment, à la rentrée scolaire où les enfants ont besoin d'un accueil sécurisant et de stabilité ?! Notre directrice va devoir naviguer entre la maternelle et les deux établissements élémentaires, ceci lui imposant un travail qui nous paraît énorme sur cinq niveaux pour toute l'année scolaire, en plus du travail de direction. Certes elle est déchargée et ce pourrait être une autre de ses collègues qui navigue ainsi que vous pourriez le suggérer mais ce ne sont pas des conditions de travail dignes de ce nom pour qui que ce soit ! Les locaux de l'école rendent difficile une journée entière de classe à 26 CE2/CM1, sachant qu'un matériel spécialisé pour une enfant prend une place importante.
Nous souhaitons l'attribution d'un demi-poste pour notre école maternelle de manière à maintenir les effectifs qui permettent à nos enseignantes d'être disponibles auprès de nos enfants et en particulier de ceux qui présentent des difficultés afin d' éviter qu'ils soient maintenus dans l'échec scolaire, leur retirant ainsi toute confiance en eux. Chacun de nos enfants a droit à sa chance .
Nous ne sommes pas sans savoir que vous raisonnez en terme de moyenne d'enfants par classe à partir de l'effectif total par rapport au nombre de classes des écoles. Nous, parents d'élèves, raisonnant en terme d'enfants, de difficultés rencontrées, bref d'un point de vue humain contre un point de vue purement statistique et budgétaire de votre part. Comment pouvez-vous parler de lutte contre l'illettrisme en réduisant les postes d'enseignants, en ne considérant l'école et les enfants que du point de vue des chiffres. Nous ne pouvons accepter que nos enfants soient uniquement considérés de ce point de vue.
Qu'en sera-t-il des années à venir. Nous avons réellement le sentiment que la situation des écoles régresse. Qu'en est-il de la préservation des campagnes ?
Nous avons l'intention d'occuper les écoles et d'empêcher la nouvelle répartition des enfants jusqu'à ce que notre demande de demi-poste à la maternelle soit prise en compte et satisfaite. Nous avons également prévenu les médias.
Nous comptons sur votre considération,
En vous remerciant,

Les parents d'élèves du RPI Saint-Benoît-du-Sault/Parnac"

Ci-contre et ci-dessous : Ecole de Saint-Benoît

Ci-contre et ci-dessous : Ecole de Parnac

 

 

Ci-dessous : Ecole de Saint-Benoît

" NR du 13/09/2002 - INDRE > EDUCATION :
Les parents d'élèves en colère
Un demi-poste d'enseignant supprimé et un poste d'aide aux enfants en difficulté gelé ont déclenché la colère des parents d'élèves du RPI Saint-Benoît-du-Sault- Parnac.
Légende Photo : Les élèves de l'école de Parnac montrent eux aussi leur mécontentement.
ESTIMANT avoir été trompés sur des accords passés lors de la mise en place du RPI -Saint-Benoît-Parnac, une trentaine de parents d'élèves ont manifesté hier dans ces deux communes. Ils ont décidé de continuer leur mouvement jusqu'à ce qu'ils obtiennent satisfaction. Cette décision fait également suite à l'entretien avec l'inspecteur d'Éducation nationale du Blanc, ne laissant vraisemblablement aucun espoir de changement sur la répartition du nombre de postes d'enseignants de la circonscription. Toutefois, cette fin de matinée de jeudi a fini par une prise de rendez-vous à l'inspection académique de Châteauroux pour ce matin vendredi à 8h30. Trois délégués seront reçus par l'inspecteur d'académie qui confirmera si oui ou non il y aura révision.
«Il nous manque un demi-poste pour que nos enfants bénéficient d'un enseignement correct. Nous trouvons que les classes sont trop chargées, sans compter qu'elles ont des élèves de deux niveaux ; sujets sur lesquels nous ne sommes pas d'accord» ont martelé les parents d'élèves dont les accords passés ne semblent pas correspondre aux engagements pris entre les parties lors de la constitution du RPI.
«A effectif égal, lorsque le RPI a été mis en place, il avait été promis que ce système nous mettait à l'abri de nouvelles suppressions de poste pour quatre années en sachant que ce dispositif avait déjà entraîné la suppression d'un poste et demi. Aujourd'hui, un an après, on nous dit que ces promesses n'ont pas de traces écrites et qu'elles ne peuvent donc pas être prises en compte» ont ajouté, visiblement déçu, les parents d'élèves qui n'ont aucune garantie non plus sur le retour éventuel de ces postes.
«Les parents d'élèves n'acceptent pas la décision prise par le comité technique paritaire de jeudi dernier» précise Yves Marty, adjoint au maire de St-Benoît-du-Sault, délégué aux affaires scolaires. «Les parents d'élèves souhaitent le maintien du demi-poste d'enseignant tout comme celui du RASED qu'au vu des effectifs ne peut être accordé du fait que la moyenne par classe est de 21 élèves. Quant à la nouvelle répartition pédagogique elle permet un accueil plus confortable en maternelle mais entraîne inévitablement, en élémentaire, une redistribution différente des élèves», nous a confié Marcel Pineau l'INE du Blanc.
Ce mouvement de protestation est massivement soutenu par les commerçants, les artisans tout comme par l'ensemble de la population. Une pétition portant de nombreuses signatures a été remises à l'INE du Blanc."

Début

Urgent : Lutte du RPI !!!
Et oui, la lutte du RPI continue !

Rien n'a réussi à faire flancher cette grève des parents contre les suppressions de postes..

Surtout pas l'attitude du maire de Saint-Benoit, qui à part le fait de se placer pour la photo de la NR (ça il en a l'habitude) n'a fait que jouer le petit télégraphiste de l'académie en disant aux parents que leur grève serait ridicule, et en communiquant au conseil de vendredi le texte de la lettre de l'académie maintenant sa décision...
Bravo, mec, on comprend mieux maintenant l'attitude de tes conseillers ce soir-là !
Donc, si aujourd'hui, la classe est normale, ce ne sera pas le cas de demain mardi 17 septembre, car les parents d'élèves appellent tous les parents à faire "Classes mortes" en refusant d'envoyer leurs enfants à l'école.
Que les parents qui n'ont aucune possibilité de garder leurs enfants se rassurent : Comme le dit ma consoeur de l'Echo du Centre, pour une fois mieux informée que la NR :
"Quoi qu'il en soit, les parents maintiennent la grève, ils n'enverront pas leurs enfants mardi, en classe. Une garderie sera en place pour garder les élèves."
En effet, les enfants seront accueillis, et la garderie se fera à Saint-Benoît-du-Sault, le car du RPI assurant le transport des enfants de la classe de Parnac vers St-Benoît !

Ci-contre la page de l'Echo du centre/ La Marseillaise de l'Indre, du Lundi 16/09/02,
et ci dessous la transcription de ce texte !

"INDRE / ENSEIGNEMENT

La grève est maintenue et la colère des parents ne change pas
Un débat mouvementé entre les parents d'élèves de St-Benoît-duSault/Parnac et l'inspecteur d'académie, qui les a reçus vendredi dernier.

«Rien ne changera, votre école a ses effectifs suffisants d'enseignants.»
Tel est le message que l'inspecteur d'académie a donné aux trois parents d'élèves et aux maires des deux communes, lors de leur rencontre, à l'Inspection Académique, vendredi 13 septembre.
Mais, le rendez-vous a mal commencé, et le ton monte vite.
En effet, Edouard Rosselet, inspecteur d'académie, a été ferme en annonçant qu'il ne changerait pas sa décision: «Le Département dispose en moyenne de six enseignants pour cent élèves (hors R.A.S.E.D) et cinq enseignants sont grandement suffisants pour votre école, avec l'effectif de cent-trois élèves», leur a t-il martelé.
Selon Yves Marthy, adjoint au maire et parent d'élève, «l'inspecteur n'a pas voulu, n' a pas su, répondre aux questions essentielles. »
Edouard Rosselet a expliqué, qu'il est le seul à prendre une décision concernant la création ou non d'un poste.
«Edouard Rosselet représente l'État, lancent les parents en rogne, et nous posons la question, que fait-on de la parole de l'État? On nous avait pourtant affirmé lors de la création du RPI et suite à la diminution des postes, à cette époque, que le nombre d'enseignants ne bougerait pas si les effectifs des enfants étaient stables ! Et les effectifs n'ont pas changé.!»
Les parents n'ont donc pas l'attention de laisser faire car ils restent persuadés que le poste existe.
D'ailleurs ils doivent rencontrer, cette semaine, MM. Chanteguet et Forissier, députés de l'Indre.
Quoi qu'il en soit, les parents maintiennent la grève, ils n'enverront pas leurs enfants mardi, en classe. Une garderie sera en place pour garder les élèves.
C.P.
"

Début

à suivre...
Ces pages sont des pages d'informations générales sur la commune.

<<retour à la page du mois>>